mercredi 20 avril 2016
UNIVERS de GRAVEURS jusqu'au 8 mai à BECKERICH (Grand Duché de Luxembourg)
Univers
de graveurs
Exposition
du 16 avril au 8 mai
La gravure est une technique qui désigne l’ensemble
des procédés qui permettent la réalisation d’estampes à partir d’une matrice
gravée en creux ou en relief.
C’ est un art qui a une tradition : une technique
rigoureuse. C’est un travail de la main qui affronte le graveur à la résistance
de la matière. A la différence des dessins au crayon effectués sur du papier,
le résultat n’apparaît qu’au moment d’étaler l’encre sur la plaque et de tirer
une épreuve.
A travers les différentes procédés tels que la pointe
sèche, l’eau-forte, l’aquatinte, la xylographie, la manière noire ou le burin,
le parcours de l’exposition s’anime au rythme d’une sélection d’œuvres
d’artistes de grande renommée provenant de pays d’Europe, du Japon et de
Russie. La diversité des œuvres révèle la richesse et le dynamisme de la
gravure contemporaine.
La gravure reste encore trop peu connue, mal perçue par le public. Faire
connaître cet art particulier et passionnant, telle est un
peu la mission de cette exposition.
Toutes les œuvres proviennent de la collection de la
galerie Guy Pensa d’Algrange.
André Bongibault, né à
Paris
Référence incontournable dans le monde de la gravure
contemporaine, il propulse ses visions de la puissance des éléments et de la
matière dans un monde minéral majestueux où se rejoignent l’infini de l’univers
et la matérialité de la terre.. Homme discret et pétri de philosophie indienne,
il sait à merveille marier les effets conflictuels et tendus du noir et du blanc.
Karel Demel, né à Prague
Diplômé du conservatoire de l’école Supérieure des
Arts Appliqués à Prague en 1974, son oeuvre se caractérise par une forte
inspiration par la musique et la poésie. Il utilise surtout la technique
combinée, par exemple : la pointe sèche, le burin et la roulette ou bien
l’eau-forte, l’aquatinte et le burin.
Pavel Hlavaty,
graveur tchèque.
Il débute ses études d’art
décoratif dans les sections peinture, dessin et histoire de l’art. Celles-ci
achevées, il fut actif comme peintre, dessinateur humoristique, conférencier, auteur
d’articles. Une solide réputation internationale ne se fit pas attendre. Ses
eaux fortes sont l’aboutissement d’une technique exceptionnelle : les dessins
sont marqués par une grande densité de traits et une finesse hors du commun.
Koji Ikuta, né à Yamagata
au Nord du Japon
Il a principalement vécu dans ce pays et réside à
présent à Chiba près de Tokyo. Professeur de lycée jusqu’à 38 ans, et après réflexion,
Koji a voulu définitivement travailler la gravure pour exprimer l’essence de
l’art japonais avec la technique de la manière noire. Il maîtrise cette
technique d’une façon telle que lorsqu’on voit les poils d’un chat ou les
plumes d’une chouette, on ressent la sensation de la douceur du toucher de l’animal.
Olga Keleynikova, formée à
l’université Polygraphe de Moscou
Elle joue avec un bestiaire tendre et burlesque. Elle
séduit par la clarté de la forme et de la couleur qui accentue le rythme de ses
compositions. En spécialiste des petits formats, notamment les ex-libris, elle
séduit par ses estampes riches en symboles. Un trait simple et sûr teinté d’une
touche d’ironie et de quelques rehauts d’aquarelle, telle est la recette de
cette artiste slave.
Christian Lepère, né à Paris, graveur et peintre surréaliste.
Après des études à l’Ecole des
Arts appliqués, puis à l’Enset, Christian Lepère devient professeur d’arts
plastiques. Pour s’exprimer, il choisit en premier lieu la gravure puis plus
tard la peinture. Il s’inscrit dignement dans la lignée des grands graveurs
fantastiques contemporains.
Rosalind Lindsay, née près de la côte Sussex en Angleterre.
Diplômée des Beaux-Arts de
Londres. Dans son travail de gravure, elle est passionnée par l’entrée de la
lumière sur une surface noir. Elle fait usage de textures, de motifs et de
tonalités variées pour créer des images miniatures qui rendent une atmosphère
particulière. Elle tire son inspiration du monde naturel, des moments intimes ou
des secrets de la vie.
Abderrahmane Mada, professeur aux
Ateliers des Beaux-Arts de Paris.
Pratiquant toutes les techniques de
taille-douce, directes ou chimiques, Mada s’amuse des jeux subtils d’ombres et
de lumières qui rendent magique des paysages familiers. Ses compositions,
toujours en noir et blanc, renferment une rare émotion. De cette palette
minimaliste, il parvient à faire naître des ambiances très contrastées. Il sait
obtenir des noirs profonds, vigoureux, d’autres plus doux, veloutés, des noirs
toujours vivants, et en magicien, des noirs lumineux presque transparents.
Philippe Migné, vit et travaille en Bretagne.
Après une formation de deux années
dans un atelier de lithographie, une expérience de pressier en taille douce, et
deux ans d’enseignements de la gravure, le vent souffle sur ses gravures et un
bateau au vol de papier l’emporte jusqu’en Bretagne. Il s’installe au bord de
l’océan. Entre eau douce et eau salée, entre réalisme et imaginaire, ses
gravures s’inspirent de la nature, de l’art et du patrimoine.
Hélène Nué, née
dans le Bordelais en France.
Elle est établie dans la région
nantaise. Elle a longtemps préparé son entrée dans la gravure, ce n’est qu’à
l’âge de trente ans qu’elle se lance. Après avoir appris les techniques de
base, elle suit son propre chemin de prédilection avec la technique réputée la
plus difficile : celle du burin. Participant à des concours d’ex-libris, elle
se fait peu à peu connaître et travaille pour des collectionneurs et des
cercles de bibliophilie.
Yuri Nozdrin, diplômé de l’Ecole d’Art de Moscou.
En Russie, l’art de la gravure a longtemps été
marqué par son expression populaire : le Loubok, version slave de nos imageries
d’Epinal. Ces images s’inspiraient volontiers de thèmes littéraires comme les
contes populaires ou les légendes locales, souvent sur le ton de la satire.On
retrouve ce ton dans ses œuvres gravées. Les détails fourmillent, et on
observe un savant mélange de symboles, jeux iconographiques, clins d’oeil
irrévérencieux, le tout enveloppé d’une grande sensibilité.
Mikio Watanabe,
né au Japon.
Ses estampes sont un véritable et magnifique
hommage à l’esthétique japonaise, tant son oeuvre fait l’éloge de l’ombre. Ses
manières noires semblent absorber la lumière comme pour mieux mettre en valeur
son sujet de prédilection : les courbes féminimes. Tirant du procédé un rendu
feutré très épuré, il élabore son travail autour d’une esthétique intimiste,
comme au sortir d’un rêve. Ces univers en contre-jour invitent au silence, à la
pudeur, à la délicatesse.
Joseph Werner,
né à Graslitz, en République tchèque.
Dans ses œuvres, on remarque une
fantaisie, on sent la joie dans la vie et on observe l’amour des détails. Ce ne
sont pas seulement des illustrations, mais aussi une recherche de l’harmonie,
de la beauté au-delà du monde de la raison. Ses fantaisies immenses et son
esprit éveillé, reflètent un monde qui n’existe pas. Avec une sensibilité
extrême, ce graveur de rang associe remarquablement le conscient et l’inconscient
et laisse le spectateur en suspens entre sa réalité et sa fantaisie.
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